Au revoir Carlos.
Camarade à distance, dans une ville où tu as étudié jadis, je n'ai malheureusement eu que peu d'occasions d'échanger avec toi "en chair et en os", comme on dit, lors de mes rares venues à Orléans.
Pourtant, même à travers un écran, les qualités qu'on te reconnaît unanimement éclataient : le rigueur et la précision (que je partage), le calme et la parfois nécessaire retenue (là, beaucoup moins !), l'engagement sans faille pour le collectif et le bien de toutes et tous. Mais surtout, le courage, le courage d'assumer ses responsabilités et de rester fidèle à ses convictions.
Je retiens aussi ce rappel qu'on n'obtient jamais rien sans être prêt à en payer le prix. Par la grève, que ce soit au BRGM ou plus généralement, en cette période où perdre un camarade brillant par sa sagacité est encore plus douloureux.
Je souhaite beaucoup de courage à vous, ses amis les plus proches, sa famille, Guglielmina, Elena, Gautier, pour qui l'absence quotidienne est physiquement plus douloureuse.
Je suis surtout profondément attristé et révolté que cette maladie ait privé Carlos du temps libéré qui s'annonçait. C'est si injuste...
Pour finir, et parce que c'est son humour "pince-sans-rire" qui me manquera le plus, une citation de Gramsci qui, j'espère, fera sourire son esprit qui veille toujours sur nous toutes et tous, j'en suis sûr : “La prova migliore del fatto che si è stati veramente ammalati è quella di morire: ciò soddisfa tutte le esigenze scientifiche e amministrative.”
Hasta siempre, Carlos !

Pierre Le Cointe